Nos rues ont une histoire : l’avenue Aristide Briand à Les Pavillons-sous-Bois
Une voie chargée d’histoire
L’avenue Aristide Briand prend son origine à la frontière de Bondy où elle est dénommée avenue Gallieni, ce qui ne manque pas de sens puisque Joseph Gallieni fut ministre de la Guerre sous le 5e gouvernement d’Aristide Briand. Comme quoi l’odonymie peut avoir un sens politique. A son autre extrémité, au niveau du boulevard Jean Jaurès quelque trois kilomètres plus loin, elle se poursuit dans la commune de Livry-Gargan sous le nom d’avenue du Consul Général Nordling, ce diplomate suédois qui œuvra auprès du général von Choltitz afin qu’il ne détruise pas Paris à la fin de la Seconde guerre mondiale.
Un grand politique de la IIIe République
Né en 1862 à Nantes de parents aubergistes, avocat de profession, Aristide Briand adhéra au parti socialiste à l’âge de 30 ans dont il devint le secrétaire général dix ans plus tard. Député de la Loire, il fonda en 1904 le journal l’Humanité avec Jean Jaurès. Mais il fit l’erreur d’accepter un poste de ministre de la Culture et de l’Éducation dans un gouvernement radical, ce qui lui valut son exclusion du parti qui le considéra dès lors comme un traître. Nommé 25 fois ministre, 11 fois président du Conseil, il oeuvra au rapprochement avec l’Allemagne et se montra visionnaire en prônant l’organisation d’une union fédérale européenne.
Le saviez-vous ?
Aristide Briand, socialiste convaincu, comptait des ennemis politiques non moins acharnés qui ne l’épargnèrent guère : J’aurais un pied dans la tombe qu’il m’en resterait un pour botter le cul de ce voyou (Clemenceau). Ou pis encore : Élevé dans un lupanar, entremetteur dès l'adolescence, outrage public à la pudeur vers l'âge adulte, renégat tout le reste du temps, Aristide Briand a une tendance naturelle, innée, à ne connaître que le droit commun (Léon Daudet).
Les Pavillons-sous-Bois est une « ville nouvelle » qui émergea lorsque la forêt de Bondy fut peu à peu lotie puis urbanisée. La commune fut créée en 1905 et abritait alors une population ouvrière et modeste qui travaillait dans les usines alentour.
Les chiffres de l’immobilier* - Quartier de l’avenue Aristide Briand à Les Pavillons-sous-Bois (93320)
Logements sociaux : 7 %
Propriétaires : 60 %
Logements vacants : 8 %
Logements inférieurs à 40 m² : 19 %
Age moyen de la population : 37 ans
Enfants/adolescents : 26 %
Retraités : 17 %
Cadres : 49 %
Source : kelquartier.com